A quoi sert la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage? Mais si vous savez bien… Cette espèce de simulacre de cour de justice dont la mission est d’arbitrer les litiges qui surviennent dans l’environnement des sports au cameroun. J’ai retourné cette question dans tous les sens depuis mardi (5 avril 2016). Et je suis parvenu à chaque fois à la même conclusion : le Chambre de Conciliation et d’Arbitrage est un machin qui ne sert à rien. Le contexte est celui d’un bras de fer qui dure depuis des mois entre la Ligue de Football Professionnel du Cameroun et son instance de tutelle, la Fédération. A la tête de la ligue, il y a le général Pierre SEMENGUE, l’un des personnages les plus puissants du pays. Probablement plus puissant que le président de la république qui lui doit depuis le coup d’Etat manqué du 6 avril 1984, une chandelle éternelle. Pierre SEMENGUE est président de la Ligue depuis Juillet 2011. En juillet 2013, alors que sa qualité est contestée de toutes parts, il procède à la modification des dispositions qui lui interdisent d’être candidat à sa propre succession. Toute ressemblance avec des faits et des personnes existants n’est que pure coïncidence. A la tête de la Fédération, il y a TOMBI a ROKO, un temps non moins contesté. Le président de la Fédération, décidé à mettre un terme à la crise qui secoue la ligue et à en faire respecter les textes, a tranquillement renouvelé la moitié du comité provisoire de gestion de la Ligue. Mais en conservant à sa tête… Pierre SEMENGUE. Le but de la manœuvre consistait à faire surseoir à l’élection du bureau de la ligue et ainsi de faire barrage au général qui s’accroche. Saisie du litige, la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage n’a pas cru bon devoir dire le droit initial. Elle s’est contentée de se coucher, désavouant au passage la président de la Fédération qui a, lui au moins, le mérité d’avoir été élu sous l’empire de textes qui n’ont pas été remodelés pour le maintenir au pourvoir. Ce que la Chambre dit entre les lignes, c’est qu’un texte qui pose la limitation du nombre de mandats du président de la Ligue peut être modifié par et pour un individu ; aux seules fins de servir son ambition personnelle. Et une fois modifié, ce texte prend force de loi opposable à toutes les parties à l’occasion d’un litige. Le plus abscons, c’est que la Chambre se joue aussi du ministre des sports dont l’avis est nécessaire à la désignation du président de la ligue. Et depuis mardi, le ministère est muet comme une carpe. Scénario kafkaïen d’un puissant qui viole le loi et fait appel au droit pour consolider sa position de victime. Cherchez l’erreur ! La Fédération peut toujours saisir le Tribunal Arbitral du Sport qui siège en Suisse. Le fera-t-elle seulement ? A quoi cela servirait-il ? A une voix qui lui aurait crié : « Courage président, les vrais généraux sont en train de défendre le pays » Tombi a Roko aurait répondu ces mots désabusés et qui traduiraient bien son impuissance : « On va alors faire comment ? »







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