Les lions
indomptables viennent de passer une semaine digne d’un feuilleton de série B.
Deux premiers matchs sous la houlette du nouveau sélectionneur. Deux matchs
nuls par les scores enregistrés : deux buts partout à Limbé et égalité vierge à
Durban face aux mêmes Bafana Bafana. Deux matchs nuls par la qualité du
spectacle offert sur la pelouse et dans les vestiaires. Deux matchs nuls aussi
par l’incorrigible retour du copinage qui sied si bien au ministre des sports.
Après le match aller samedi, au terme de ce qu’il convient de considérer comme
un soufflet, la nouvelle d’un capitaine inconstant, maladroit, inapte à la
communication, fuyant ses responsabilités s’est très vite répandue. Rapportant
les propos d’un Stéphane Mbia amer contre les choix du coach, distribuant
admonestation et sentences désagréables à une partie de l’équipe, pris en
flagrant délit de stigmatisation, affichant sans gène ses préférences… S’il ne
s’était pas trouvé Vincent Aboubakar pour tempérer l’outrance de cette sortie,
la frustration de certains joueurs serait restée entière. Et le ministre des
sports y a rajouté son grain de sable. Rappelant à la génération Mbia qu’elle
n’avait rien gagné. Ce qui est vrai, certes mais qui pose la question du rôle d’un
ministre des sports dans une sélection nationale. Pas étonnant en même temps ;
Bidoung Mkpatt a une préférence pour la distribution des leçons de morale au
détriment de la définition et la mise en œuvre des politiques sportives
nationales. C’est encore le ministre des sports qui va offrir le clou du
spectacle avec le mini scandale de sa délégation en accordéon. Les mêmes causes
produisant les mêmes effets, les mêmes ministres surchargeront toujours les
délégations officielles de cousins et copines, aux frais de la princesse, au
prix parfois de laisser sur le tarmac des journalistes affectés à la couverture
du match de Durban. Le personnel de la compagnie rwandaise de transports
aériens a raconté une histoire ubuesque de gens venus d’un autre monde. Avec des
sourires qui cachaient mal leur embarras et une pointe d’agacement pour l’image
du Cameroun qu’ils continuaient de tenir en une certaine estime. Comment leur
expliquer qu’un dépositaire du sceau de la république ne représente la
république quand il se met en faute en agissant à titre personnel et contre
l’intérêt général… ? Le mal est fait. Hugo Bross a appris à ses dépens que des
fiches bristol et des recommandations de complaisance ne suffisent pas pour
faire une sélection efficace. Ses premiers pas en équipe nationale ne sont pas
loin de lui valoir une couronne d’épines. Mais il n’est pas seul responsable,
condamné à collaborer avec une fédération et un ministère dont il découvre
seulement les frasques. Comme dans Les Feux de l’Amour.
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