Les echanges épistolaires de cette semaine entre Tombi A Roko et Pierre Semengue  ont pu vous faire croire au basculement du rapport de force, que le général était en perte de vitesse et que le président de la fecafoot avait repris du poil de la bête.

L'image que la querelle entre les deux hommes renvoie depuis des mois est celle de deux égos démesurés, celle de deux hommes déterminés à affirmer leur pouvoir. Et jusqu'ici, cette querelle n'a pas servi l'un plus que l'autre. Si l'on interrogeait l'opinion aujourd'hui, leur capital de confince se situerait sans doute dans le même étiage, très bas dans l'estime du public. L'un contesté pour la qualité et les conditions de son élection; l'autre presque méprisé pour son arrogance et les pratiques qu'il calque sur le schéma politque.

 Le president du comité provisoire de la ligue professionnelle de football vient de prendre conscience des enjeux de cette crise dans l'opinion, sans doute conseillé par un communicant. Pierre Semengue a entrepris cette semaine une gestion de sortie de crise, à son seul avangtage. Le scénario est cousu de fil blanc, un classique de la communication de crise. Pierre Semengue tend la main au président de la fecafoot en faisant mine d'accepter son autorité de tutelle et en lui proposant, dans la même lettre, de confirmler la décision qui était déjà celle de Tombi à Roko depuis fin février: à savoir maintenir le comité provisoire de gestion en place juqu'au mois de mars 2017.

Tombi à Roko, moins bien conseillé ou pas conseillé du tout n'a pas pris le temps de la réflexion. Sa réponse est à la mesure de son envie d'en découdre. Non content de reprendre la main sur le dossier ligue professionnelle, il remet sur la table son intention de revenir sur la limitation du nombre de mandats, synonyme de l'éviction définitive du général à la retraite. Si cette intention du président de la fecafoot ne fait que répondre au bon sens et aux textes originels de la ligue, on sait cependant qu'elle n'a pas beaucoup de chance de connaitre un succes dans la réalité.

Et c'est là toute la finesse du jeu mis en place par le président transitoire de la ligue. Si d'aventure l'affaire venait à s'envenimer de nouveau, Pierre Semengue pourra toujours exciper qu'il a tout fait pour normaliser les relations entre la ligue et la tutelle.

Nous n'avons donc pas assister cette semaine au basculement du rapport de force. Conforté par le soutien du minstre des sports, de l'équipe qui l'entoure au comité et du premier ministre, le général Semengue vient de poser une pierre essentielle dans la conflit qui l'oppose à Tombi a Roko. Un but que le président de la fecafoot aura du mal à égaliser.





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