Yang désavoue Tombi



Les rapports entre Tombi a Roko et Pierre Semengue ne sont plus tendus. Ils ont depuis longtemps dépassé le stade de la rupture. Et Tombi a Roko n’est pas dans de sales draps, lâché de toutes parts, sur le point d’être broyé par la machine de guerre Semengue…. Le président de comite provisoire de gestion de la ligue et sa tutelle, le patron de la FECAFOOT ont finalement été reçus à l’Immeuble Etoile. Agacé par la tournure feuilletonesque du conflit qui les oppose, fatigué d’être constamment relancé pour arbitrer le différend, le premier ministre a tranché dans le vif. Tombi a Roko doit trouver le moyen de faire parvenir à la ligue les 410 millions de subvention nécessaires à son bon fonctionnement. Après l’épisode de la chambre de conciliation et d’arbitrage, c’est le chef de l’exécutif en personne qui vient de recadrer le présidant de la fédération. C’est à peine si Philémon Yang n’a pas repris les mots du Ministre des sports. Dans une de ses formules savoureuses, Bidoung Mpkatt avait dit du président de la ligue qu’il était un patriarche, un patron, un papa, un modèle, au service de la nation avant qu’elle ne devienne nation… Tout était dit, comme on siffle la fin de la récréation, la supériorité du « pater familias ». Il faut dire que tous les plans de Tombi a Roko sont en train de tomber à l’eau les uns après les autres. L’idée de faire de Semengue un président provisoire jusqu’en mars 2017 a volé en éclat. Vendredi la semaine dernière, le général a obtenu du conseil d’administration de la ligue, le feu vert d’organiser en juillet prochain une assemblée générale élective. Pierre Semengue prétendra à sa succession avec comme seul adversaire de taille, personne. Dans le camp Tombi a Roko, chacun cache son inquiétude. Même si on sait que la bataille est pliée en faveur du général et que la motion de soutien en faveur d’une candidature de Paul Biya en 2018 n’aura été d’aucun secours. Pour ne pas porter le visage de l’humiliation, le président de la FECAFOOT se lance à corps perdu dans ses grands projets. Le stade municipal de Bafia, ses 1600 places assises et son gazon synthétique, quelques 780 millions d’investissement a été porté jeudi sur les fonds baptismaux. A défaut d’être aussi puissant que Pierre Semengue, Tombi a Roko peut au moins se targuer d’être dans l’action et prétexter le gel de ses comptes pour faire tarder le versement de sa subvention à la ligue. A la guerre comme à la guerre, tous les coups sont permis, même ceux qui ne font pas vraiment mal.


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